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Ven 20 Oct - 1:39

Il n'y avait pas un jour qu'elle était arrivée à Val Royeaux, qu'elle avait déjà fait envoyer un message auprès de son frangin pour qu'il la rejoigne. Il se faisait de plus en plus rare, bientôt, il finirait par les oublier, elle en avait peur. Elle s'en allait à imaginer qu'il voulait cacher quelques blessures qui les inquièterait aussi bien à elle que leur sœur, voulant les protéger d'une crainte qui était déjà présente dans le cœur de la jeune Martell. La lettre se faisait donc longue d'insistance, sur un ton de presque chantage qu'elle savait qu'il comprendrait. Il venait à elle, ou ce serait elle qui viendrait à lui. Il n'y avait rien de menaçant. Il s'agissait seulement d'une requête précipitée sous le coup du fait qu'Aloïs lui manquait énormément, et qu'elle n'était patiente pour pas grand chose. Rohesia avait précisé un lieu juste devant un commerce de tissus qu'elle soupçonnait qu'il connaisse, à une heure exacte de l'après-midi, à laquelle il devrait être sur les lieux. Elle savait qu'il viendrait, la voir n'était pas un choix, et le voir ici serait une grande nouveauté pour elle. La sécurité ne semblait pas être en peine malgré les derniers évènements qu'elle ne suivait pas très bien. Tout semblait toujours, comme avant. Les gens passaient d'un sens un l'autre, se croisant sans vraiment se voir les uns les autres, dans leurs tenues extravagantes. Elle se sentait si petit ici, et si insignifiante... c'était sans doute pour cela qu'elle ne se plaisait pas très longtemps à la ville. Chacun n'est qu'un point parmi d'autres, qui doit démarquer d'une manière ou d'une autre s'il veut être vu. Cela la dérangeait. Rohesia se sent seule lorsqu'elle est entourée, mais non accompagnée. Alors devant la danse des couleurs infinies des tissus qui se mouvent autour d'elle, la petite Martell suit de quelques pas un homme d'âge avancé qui marche d'un pas claudiquant, pour finalement faire demi tour sur la trace d'une femme qui tient sa coiffe, apparemment dérangée par l'inconfort de quelques mèches qui tentent de s'en échapper. Elle ne peut s'empêcher de laisser échapper un rire tandis qu'elle continue ses cent pas. Dans sa robe rose pâle, elle ne faisait pas grande lueur, mais elle avait au moins le mérite d'être drappée dans l'une des dernières pièces imaginées par son frangin. « Compte-t-il se faire encore long ? » se demande-t-elle à elle-même alors qu'elle est encore en avance sur l'heure qu'elle lui avait indiqué sur le papier. Elle se dit qu'elle aurait du prendre le temps de s'installer dans sa chambre d'hôtes avant de se précipiter à tuer des minutes d'attente insensée. Il viendrait, mais à l'heure, ou en retard ? Ou peut-être lui avait-il fait parvenir une réponse qu'elle n'aurait pas reçue parce qu'elle s'était échappée avec trop de précipitation ?
Ses yeux suivirent quelques silhouette qu'elle confondit l'espace d'une seconde avec celle d'Aloïs, et son sourire s'étira dès lors qu'elle prit enfin pour cible, la bonne personne. Elle s'élança avec enthousiasme vers lui, se heurtant à un bonhomme bougon qui passa son chemin en marmonnant elle ne saurait dire quoi dès lors qu'elle s'eut excusée d'un simple « excusez moi monsieur », la main devant la bouche, un sourire au lèvres beaucoup trop présent pour que la politesse ne soit interprétée autrement que sur le ton de la moquerie. « Aloïs ! Ce n'est pas très gentil de faire attendre sa petite sœur ! » s'amuse-t-elle l'imaginant en retard alors qu'elle avait seulement prit beaucoup d'avance.
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Dim 29 Oct - 14:26




Rohesia & Aloïs
Les choses les plus attendues arrivent souvent par surprise


Aloïs était un mauvais frère. Il en avait conscience mais, vous savez ce qu’on dit : le cœur a ses raisons que la raison ignore… Et il était incapable de résister à son amant. Combien cela faisait-il de temps qu’il n’était pas allé rendre visite à sa famille, à l’hydromellerie, s’esquivant plutôt pour Lydes, allant se vautrer avec passion, mais dans le plus grand des secrets vis-à-vis de la quasi-totalité des membres de sa famille, dans les draps de son très cher Ariel ? Lorsqu’il avait reçu le billet de la plus jeune de ses sœurs, en visite à Val Royeaux, c’est immédiatement ce qui s’était imposé à lui : il était un mauvais frère. Il ne les laissait pas sans nouvelles, puisqu’il continuait à leur écrire, activité à laquelle il se livrait avec beaucoup de plaisir… Ainsi qu’une autre qu’il avait découvert depuis peu et qui rythmait sa vie avec le goût de l’interdit mêlé à celui du délice.

Mais, pour l’heure, il était mis au pied du mur. Enfn, « au pied du mur » : il s’en voulait, quelque part, de ne pas avoir rendu visite à sa sœur plus tôt, tout autant qu’il était heureux d’avoir l’occasion de pouvoir la rencontrer si promptement. La lettre de Rohesia, longue et insistante, lui faisait craindre le pire, même s’il pensait deviner un manque et une inquiétude vis-à-vis de lui-même plutôt que des Martell en général. Elle lui avait donné rendez-vous devant un commerce de tissu qu’il appréciait assez, et Aloïs mit tout en œuvre pour être à l’heure. Il était ponctuel, c’était bien une chose qu’on ne pouvait pas lui reprocher : il en allait de même pour sa coquetterie. Il s’était préparé pour ce rendez-vous, et on lui avait même demandé s’il allait courtiser quelques demoiselles : ce qu’il niait évidemment, les joues rouges. Il aurait aimé couper ses cheveux qui avaient poussé et dont les pointes chatouillaient ses épaules, mais il avait l’habitude de les garder long lorsqu’il était en service au cercle. Et puis, il n’avait décemment plus le temps de faire plus que de les coiffer avec soin et de revêtir ce qu’on aurait pu appeler son costume du dimanche (quoi qu’il ait des costumes de bien meilleures factures pour ses séjours au château de Lydes).

C’est donc tout beau et fringant qu’il quitta le cercle, ne prenant sur lui que l’une de ses dagues favorites, afin de se rendre au lieu de rendez-vous que sa jeune sœur il avait donné sur papier. Malgré la foule, son regard ne tarda pas à s’attacher à sa silhouette familière et il pressa le pas pour la rejoindre, un grand sourire naissant sur ses lèvres. Regrettait-il réellement d’avoir passé plus de temps à Lydes qu’auprès des Martell ? Absolument pas, mais retrouver Rohesia lui procurait une joie aussi similaire que différente. Elle était de son sang, de sa famille et, s’il rit un peu – discrètement – lorsqu’elle percuta un homme dans sa course pour le rejoindre, Aloïs pris sa sœur dans ses bras pour se faire pardonner du retard qu’il n’avait pourtant pas pris.

« Ah ! Quel piètre grand-frère je fais ! » Il rit un peu, et embrassa son front avant de la relâcher ; « Comment vas-tu ? Cela fait bien trop longtemps, je sais, je suis désolé… »

Aloïs sourit doucement, avant de prendre la main de sa sœur pour l’écarter du passage. Il ne pouvait décemment pas rester ici, au milieu de la rue, mais il se voyait difficilement la ramener au Cercle. Pas qu’elle risque quoi que ce soit (aux dernières nouvelles, elle n’était pas mage), mais il y avait des Templiers qui n’étaient pas forcément reconnu pour leurs bonnes manières envers la gent féminine, et il préférait autant ne pas leur présenter sa délicate petite sœur adorée.

« As-tu prévu quelque endroit où nous poser ? Ou dois-je t’emmener dans l’une des tavernes de la ville – ou autre, selon tes désirs ? » demanda-t-il finalement avec un grand sourire heureux et amusé.

HRP.
° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
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