Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Jeu 2 Mai - 15:53

Plaidoirie d'appel
En ce mois de Wintermarch, il faisait plutôt bon à Minerathie et le ciel était bleu comme un saphir. A croire que les mages faisait en sorte qu'il fasse beau en tout temps pour éviter la déprime du peuple. Kera s'avançait dans les rues de la capitale, accompagné par deux de ses soldats sur ses talons. Le général avait laissé passé le temps depuis que l'ordre était tombé de ne pas bouger les troupes et de garder les frontières Tevintides. La protection de l'Empire était une chose, mais éviter qu'elles ne soient attaqués en était une autre. Après des mois à ruminer les premières nouvelles étaient tombés.

Le sud se défendait plutôt bien, Jader avait été prise par les engeances, mais côté Fereldiens les choses s'étaient mieux déroulés devant les portes d'Orzammar. On aurait alors pu croire que l'Enclin était terminé, mais en cette fin de mois un autre corbeau était venu jusqu'à son bureau dans la caserne. Fort Céleste avait été repris des griffes de l'Archidémon et donné aux garde des Ombres, mais le dragon était toujours vivant ainsi que sa Horde.

Le général qu'elle était avait alors ordonné immédiatement l'envoie de troupes de reconnaissances au sud de l'Empire, vérifier que les engeances ne progressent pas sur leurs terres, mais c'était insuffisant, le temps que ces unités de reconnaissance reviennent avec un rapport complet l'Engeance pouvait bien détruire l'une des ville Tevintides, la meilleur défense c'est l'attaque. Il était temps de le prouver et de ne pas seulement espérer qu'une grosse armée aux portes de l'Empire suffirait à dissuader l'engeance d'attaquer.

Pour cela elle avait réclamé immédiatement une intervention au sein même du Magisterium, elle allait demander en ce jour que l'ordre soit donné de chercher le dragon, de le trouver et d'aller affronter sa horde, une entreprise qui pouvait être aussi dangereuse qu'aller affronter l'engeance seule et complètement nue, mais un que serait la vie sans le danger de mort.

Kera s'arrêta quelques instants devant le grand bâtiment de marbre qui abritait le magisterium leva la tête et retira son casque, ses cheveux noirs profitant de cette libération pour retomber sur ses épaules.

- « On vite voir s'ils peuvent faire preuve de bon sens. » soupira t-elle pour elle-même.

Elle entra finalement dans le bâtiment debout depuis des centaines d'années. Etant en tenue complète les serviteurs l’accueillirent avec les respect dû à son rang dans l'armée. Avant de suivre les serviteurs vers son destin, elle fit signe à ses hommes de l'attendre devant le bâtiment et partit à travers plusieurs couloirs remplie d'oeuvre d'art et autres bibelots anciens, des peintures accrochés le long des murs rendait cet endroit presque trop accueillant.

La déambulation dans le bâtiment fut arrêté dans l'antichambre du magisterium où était disposé quelques fauteuils et canapés, l'un des serviteurs s'adressa ensuite à elle lui disant qu'elle serait appelé à rentrer dans le magisterium lorsque les nobles magisters seraient prêt à la recevoir.

Encore de l'attente. Elle détestait vraiment la bureaucratie et les bureaucrates. Bien qu'ils soient des mages tout prenait des plombes avec cette assemblée et elle restait très impulsive même après des années de discipline martiale. Alors qu'elle était debout droit comme un piquet face à la porte menant aux magister elle sursauta presque et se retourna rapidement quand une voix résonna derrière elle.....
Codage par Libella sur Graphiorum
Kera

Kera

compte éphémère
▲ MESSAGES : 48
▲ OCCUPATION : Général de l'armée Tevintide
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Lance, arc, épée et bouclier et dague.
▲ LOCALISATION : Tevinter

Revenir en haut Aller en bas

Sam 4 Mai - 9:18

« Pour espérer une armée qui fonctionne, surtout en cas de réel besoin et non dans l'idée de lancer une sanglante révolution -un hobby chez certains de mes collègues magister que je déplore (à vrai dire, je déplorer la plupart de mes collègues tout court et quelle que soit la situation)- il faut trouver la bonne personne. Le point d'équilibre sur lequel tout va reposer. Il s'agira toujours d'un homme ou d'une femme parmi les officier, un levier non pas en tant que simple outil mais en tant que réel agent du changement, et qui ne demande qu'à être poussé. Et dans un empire où il faut des mois de formalités pour simplement se rappeler de que levier il s'agit, il revient à celles et ceux qui réalisent vraiment le danger qui nous attend d'agir. Une fois pour toutes. » Extrait des Mémoires du Renard Rouge, par Aurelius Argento

__________________________________________________________


Aurelius Argento mettait rarement beaucoup d'entrain à se rendre aux réunions du Magisterium. La plupart du temps et à son grand regret, il s'agissait surtout de causer pendant trois heures de sujets tout aussi passionnants que la rechausse de certaines routes ou la redistribution d'un impôt. A croire que tous ses collègues ou presque ne pouvaient se risquer à faire de la politique que lorsqu'il s'agissait de ne rien changer, ou alors de modifier vaguement quelque chose qui n'avait jamais eu la moindre importance. Il s'en était aperçu très vite, quand il avait voulu déposer ses premiers motions concernant d'éventuelles réformes sur l'esclavage, par exemple. Ce qui l'avait pousser à revoir la question d'une autre manière, et à agir dans l'ombre avec les rares magisters qui semblaient enclins à ce type de changement. Celles et ceux qui aimaient vraiment leur pays, mais qui se rendaient compte de la tombe qu'il était en train de se creuser joyeusement depuis plusieurs siècles, accrochés à des traditions qui n'avaient plus de sens, à des jeux de pouvoirs mortels et surtout totalement convaincus par cette idée absurde qui faisait encore de Tevinter la première puissance de la planète.

Alors les réunions officielles étaient devenues de véritables corvées pour Aurelius, lui qui se devait d'être toujours en mouvement, d'accomplir quelque chose plutôt que de ronger son frein pour des problèmes qui n'en étaient pas. Il était encore assez nouveau dans le jeu pour ne pas s'être vraiment mis des ennemis dangereux à dos, et il naviguait depuis peu dans les eaux plus troubles du changement qui se ferait dans les coulisses s'il devait se faire un jour, et il était principalement curieux du moment où une bande de magister tout aussi antédiluviens que la plupart mais un brin plus sournois décident que le jeune Argento devienne un problème à régler. Autant dire qu'il abordait une sainte méfiance cachée derrière le jeu des relations politique, mis à part envers les rares personnes avec qui il estimait vraiment pouvoir travailler. Comme, et à sa grande surprise, le divin noir en personne. Mais le divin noir n'était pas au Magisterium, et il ne pouvait pas s'allier à des idées nouvelles de manière trop voyante. Il restait bien quelques magisters plus jeunes voulant honnêtement réformer les aspects les plus problématiques de leur pays, mais les moins prudents étaient vite écrasés comme des mouches, et le reste commençait seulement à s'organiser discrètement en une cohorte plus ou moins rassemblée par Aurelius. Ce n'était pas grand chose, mais c'était un début. Quant à l'impératrice... Le moins il pensait à cette femme, le mieux il se portait. C'était un problème d'un tout autre ordre qui se devait d'être réglé un jour, mais il se sentait paranoïaque rien que d'y penser, et se surprenait à se retourner dans les couloirs sombres des fois que l'horrible bonne-femme ait on ne sait comment perçu ses pensées.

Enfin. L'ordre du jour était plus intéressant que d'habitude, ce qui avait poussé notre magister à mettre plus d'entrain dans sa cadence. Des fois qu'il arrive assez en avance pour croiser la personne responsable de la plaidoirie, quelqu'un qu'il voulait rencontrer en personne depuis un certain temps maintenant. Quelqu'un qui avait réussi à se hisser à une position de pouvoir pratiquement jamais vue pour un ancien esclave tévintide, et qui avait en plus réussi à garder l'amour de son pays. Ou du moins de son peuple, ce qui n'était pas forcément la même chose. Quelqu'un avec qui il espérait pouvoir vraiment parler, et qu'il allait sûrement écouter avec bien plus d'attention que la majeure partie de ses collègues qui se mettaient des bouchons dans les oreilles au moindre discours alarmiste du moment que le danger n'était pas déjà au cœur de l'empire. Ce qui se passait ailleurs ? Bah, ça n'avait aucune importance, et Tevinter était trop ancien, trop puissant, trop arrogant pour ne serait-ce qu'imaginer que cela le pouvait le concerner aussi...

« Malheureusement, le bon sens est une denrée rare chez la plupart de mes collègues. » ne put-il s'empêcher de commencer. Il était arrivé dans le dos de Kera au moment où elle avait fait sa remarque pour elle-même, et si elle était aussi douée qu'on le dit, elle avait bien du percevoir sa présence d'une manière ou d'une autre.

« Général. Je suis heureux de pouvoir enfin faire votre connaissance en personne. Aurelius Argento.» Il lui sourit, du sourire sincère et non du sourire factice de politicien, et lui offrit une main pour une franche poignée, quelque chose que beaucoup de ses collègues n'auraient considéré faire qu'avec dédain. Il les entendait dans un recoin de sa tête : « Général ou non, ce n'est qu'un soldat. » Il n'y a avait pas besoin de beaucoup d'effort pour entendre le mot « esclave » en filigrane. D'une manière ou d'une autre, il espérait que leur rapport serait plus agréable, ou du moins plus franc. De ce qu'il savait de son parcours, il éprouvait déjà pour elle un réel respect, et c'était un début.

« Je ne suis au Magisterium que depuis à peu près un an. » Il grimaça presque à cette pensée : son retour au pays pour prendre la place de son père, une des victimes de la soirée sanglante de la psychopathe folle qui leur servait d'impératrice. « Et il ne m'a fallut que quelques semaines pour comprendre que les choses importantes étaient loin de bouger aussi vite qu'elles le devraient. Vous avez mon support le plus total, cependant. Je doute que cela change quelque chose, mais si je peux vous en aider en quoi que ce soit, comptez sur moi. Tevinter se doit d'être prêt, si ce n'est pour l'empire, au moins pour son peuple. C'est d'être d'une bêtise inouïe de croire que ce qui se passe au-delà de nos frontières ne finira pas par venir s'intéresser aux nôtres. Un Enclin qui n'est pas stoppé net est un Enclin total. »
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas

Ven 10 Mai - 18:46

Plaidoirie d'appel
Elle ne s'attendait pas à ce que l'on réponde à sa réflexion et surtout elle ne s'attendait pas à ce que quelqu'un s'attarde sur ce qu'elle disait, c'était sur ses gardes qu'elle se retourna pour voir un homme se rapprochant d'elle la main tendue pour une poignée de courtoisie. Elle n'eu même pas le temps de lui demander qui il était qu'il se présenta de lui-même "Aurélius Argento". Oui, elle avait entendu parler de lui, il était l'un des magister les plus récent et autant avec les anciens Kera savait sur quel pied danser, autant avec lui elle ignorait encore totalement l'attitude à prendre aussi se contenta-t-elle pour l'instant de lui serrer la main en retour par politesse.

- « Quelques semaines c'est déjà long pour comprendre que la plupart des sujets sensibles sont laissés sans réponses ou retardés, ou n'ont pour réponse que l'inaction. J'imagine que vous n'êtes pas de ceux qui ont choisi de laisser les troupes en surveillance pour l'instant ? »

Le ton était sec et non amical. Elle ignorait encore tout de ce mage et hors de question de faire confiance trop facilement à la haute-société. De belles paroles et de belles promesses aujourd'hui elle se retrouvait général d'une armée qui n'avait pas d'ordre, de soldats qui voulaient combattre mais sans ennemis, une armée de chiens prêt à attaquer le moindre esclave qui passait malheureusement dans le coin et le battre à mort pour la simple raison qu'il n'avait pas regardé l'écusson sur l'armure de service. En tant qu'ancienne esclave elle punissait sévèrement - un peu trop pour certains officiers - ce genre de comportement.

L'action était d'une certaine façon la meilleure façon de sauver sa peau et sa place de général. D'où la demande qu'elle avait adressé au magisterium en ce jour.

- « Au moins pour l'Enclin nous sommes d'accord. Cependant, j'aimerais aussi avoir des réponses à donner à mes officiers, on nous à demander de nous préparer et maintenant qu'une fenêtre d'action s'ouvre on nous ordonne l'inaction, je viens aujourd'hui certes pour l'enclin, mais aussi pour d'autres réponses. »

Elle regarda le magister de haut en bas, le détaillant analysant tout ce qu'elle pouvait analyser. Était-il un allié ? Un ennemis ? Une menace peut-être ? Rien ne semblait transpirer la perfidie dans ses gestes ou ses paroles et il avait même annoncer son entier soutien. Il était certes encore un étranger, mais par bien des aspect il semblait plus aimable que tous les autres siégeant dans ce magisterium, ce qui pouvait en faire l'un des plus dangereux également.

« Merci, pour votre soutien. Même si je ne l'affiche pas, cela est quand même rassurant de savoir que l'armée à encore des soutiens au sein de l'assemblée dirigeante. Votre soutien peut-il être un poids assez important pour aujourd'hui ? Pouvons nous espérer que le Magisterium reviendra dés aujourd'hui sur sa décision ? »

Rester sur ses gardes, mais ne montrer aucun signe que l'on est prêt à dégainer. Une méthode utilisé lorsqu'elle était sur Séhéron et Par Vollen contre les restes des Tal'Vashof, aujourd'hui la politique ressemblait à ce combat sur les îles septentrionales.
Codage par Libella sur Graphiorum
Kera

Kera

compte éphémère
▲ MESSAGES : 48
▲ OCCUPATION : Général de l'armée Tevintide
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Lance, arc, épée et bouclier et dague.
▲ LOCALISATION : Tevinter

Revenir en haut Aller en bas

Lun 13 Mai - 10:59

Aurelius aurait eu toutes les peines du monde à retenir un ricanement, aussi n'essaya-t-il même pas. Mais il prit bien soin de montrer qu'il n'était pas destiné à son interlocutrice : son dédain était entièrement tourné vers l'institution qu'elle était venue consulter.

« Ah ! Quelques semaines pour le magisterium se décide à prendre une décision qui ne concerne pas les intérêts personnels de certains de mes collègues ou de l'impératrice... » Même en public, même devant quelqu'un qu'il ne connaissait pas encore, il ne pouvait empêcher la pointe de mépris qui teintait le mot « impératrice ». Bah, il resterait attentif, il verrait bien si Kera réagissait d'une manière ou d'une autre sur ce point. « Vous imaginez juste. Si ça ne tenait qu'à moi, Tevinter serait beaucoup plus proactif concernant le développement de ses forces. »

Le magister n'était pas très au fait de comment diriger une armée, mais quelque chose lui disait que ses confrères non plus. Pour eux, les soldats de l'empire n'était pas vraiment des individus, plutôt des notes sur le registre impérial, qui se traduisaient en pions sur le champ de bataille. Des pions dont le seul rôle était de se sacrifier pour la gloire de l'Imperium. Ils avaient beau ne pas être esclaves, dans les yeux de la plupart des politicards du magisterium, cela revenait au même : des esclaves de batailles. Des gens qui n'avaient aucune importance.

En face de lui, le général restait sèche, prudente. Il ne pouvait pas lui en vouloir ; le Créateur seul savait le types d'énergumènes avec qui elle a avait déjà dû se confronter pour voir ses demandes au mieux notées quelque part, quand elles n'étaient pas seulement ignorées. De plus, quelque chose lui disait que son charme naturel des Argento n'allait pas vraiment suffire à gagner la confiance de la militaire... Les mots et les actes qui suivaient, c'était le plus important.

« Et j'espère que vous obtiendrez ces réponses. Je ne suis pas soldat, et je ne prétendrai pas m'y connaître en affaires militaires, au contraire de beaucoup de magisters qui s'imaginent tout savoir même quand ce n'est pas le cas. Si ça ne tenait qu'à moi, les officiers devraient avoir plus de latitude pour organiser leurs troupes. Vos soldats méritent de savoir à quoi s'en tenir plutôt que de rester dans le flou. Quelles autres réponses cherchez-vous ? Peut-être que je pourrai me rendre un peu utile, et vous aider à les trouver... »

Il se sentait vraiment enclin à faire tout son possible pour appuyer Kera. Il était généralement doué pour se faire une idée sur les gens dès la première rencontre, et il aimait ce que son instinct lui soufflait. Et puis c'était agréable de rencontrer quelqu'un d'autre dans les hautes sphères qui se souciait du pays en tant que tel et du peuple qui l'habitait plutôt que de son succès personnel.

« Honnêtement... Je ne sais pas. Le magisterium n'aime pas se précipiter pour ce genre de choses. Principalement parce qu'il est persuadé qu'il n'en a pas vraiment besoin : qui pourrait mettre à bas notre empire millénaire ? Aux yeux de la plupart de mes collègues, c'est comme si l'imperium était toujours aussi puissant et glorieux qu'à l'époque de son apogée. Tant que l'Enclin ne menacera pas directement nos frontières, je ne pense pas que beaucoup s'en soucieront vraiment. A moins qu'on arrive à leur faire entendre une fois pour tout que dans le cas précis, ce qui menace les autres contrées de Thedas nous menace tout aussi directement. Et qu'il serait temps pour nous de faire notre part. Vous avez mon soutien, mais quand à son poids... Malheureusement, je ne suis pas magister depuis longtemps : j'ai pris la succession de mon père, après sa mort lors de la...soirée de l'impératrice. Et je ne suis pas vraiment populaire, au vu de mes positions. Mais j'essaie de rassembler quelques magisters qui partagent mes opinions sur l'esclavage et le reste, souvent des jeunes qui ont réellement envie de changer leur pays pour le mieux. Mais nous sommes à peine assez nombreux pour ne serait-ce que nous qualifier de minorité... »

Aurelius poussa un bref soupir, sincère. Il doutait d'avoir assez de poids politique pour changer la donne, mais il le mettrait au service des demandes de Kera malgré tout.

"Si vous aviez les pleins pouvoirs concernant l'utilisation de l'armée, quelle serait votre stratégie?" Il était curieux de voir ce dont Kera était capable; il aurait été surpris qu'elle n'ait pas déjà un plan idéal en tête.
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas

Ven 17 Mai - 14:03

Plaidoirie d'appel
La général souffla d'amusement à la remarque du magister, cela avait au moins eu le don de lui faire lâcher le premier sourire de la journée. Si même un membre de l'institution déplorait la lenteur et surtout les prises de position sur les intérêts propres aux dirigeant c'est que cela était devenu une tradition de donner des ordres de merde.

- « Au moins j'aurais appris que parmi les magisters il y en a encore qui pense à la grandeur et la gloire de l'Empire et pas seulement à leur profit personnel. »

A savoir si Aurélius disait la vérité ou non, mais Kera partait du principe qu'il était sincère. Ses remarques et cette discussion pouvait attiré des ennuis si quelqu'un les surprenait et aller en référait à la haute autorité, enfin, cela serait sans doute plus dangereux pour Kera que pour lui, mais il fallait tout de même assez de courage ou de folie pour parler ainsi aussi librement.

En attendant d'en avoir le cœur net, il fallait aller dans le sens de l'interlocuteur et cela n'était pas très difficile pour elle. Le magisterium ralentissait toutes les demandes, les audiences qu'elle demandait était à chaque fois repoussées voir annulées simplement. Les choses tournait beaucoup trop au ralenti et la général n'en pouvait plus de devoir faire avec simplement les moyens minimum. Le magister en face d'elle se proposait d'apporter certaines réponses s'il le pouvait et s'il était nouveau au sein de l'institution peut-être ne serait-il pas au courant, mais dans le doute Kera accepta de lui parler des ordres précédents, cela serait bénéfique de mettre au courant s'il ne l'était pas.

- « Le magisterium m'a informé il y a quelques temps déjà, de tenir prêts les armées pour un mouvement d'ampleur. Lorsque je les ais informés que les troupes étaient entraînées et surtout prêtes au combat je n'ai reçus aucune réponse. Que le silence. Aujourd'hui alors que je croyais comprendre pourquoi j'avais reçu cet ordre j'apprend que l'Empire ne combattra pas l'Enclin. Pouvez-vous justifier ces ordres incohérents ? »

Elle détailla le mage en face d'elle, analysant son attitude face à ces informations. S'il était au courant de quelque chose il tiquerait forcément et jouerai celui qui ne savait rien, dans ce cas elle serait à l’affût du moindre mensonge et elle saurait qu'elle n'a affaire qu'à un autre magister manipulateur et menteur comme les autres.

- « Savez-vous ce que font les soldats que l'on prépare à aller au combat, sans jamais les y envoyer ? Et je ne parle pas d'entrainement quand je dis préparation, je parle bien d'activités supplémentaires pour qu'ils puissent maintenir une rage en eux lorsqu'on les enverra sur le champ de bataille. »

A peine assez nombreux pour être appelé "minorité". C'était mieux que rien il fallait se l'avouer, elle qui pensait ne pas avoir d'allié en cet endroit. Elle repartirai au pire simplement énervée et déçu de ne pas pouvoir faire plus, au mieux avec de nouveaux ordres grâce à cette minorité. Elle était assez curieuse de savoir ce que pensait justement cette minorité de l'esclavage et des autres domaines. Elle le demanderait un jour si l'occasion de recroiser ce magister se présentait. Sinon elle chercherait de son côté, une chose était claire à Tevinter, tout de savait à un moment donné.

La question que posa le mage la surpris en revanche. Pourquoi désirait-il savoir cela ? Avait-il l'intention de faire voter une augmentation de la liberté pour le général et les armées ? Pour quel que raisons que ce soit, la général ne se démonta pas. Bien sûr elle y avait déjà réfléchis plusieurs fois, sans jamais espérer mettre tout en place.

- « Si jamais les pleins pouvoirs concernant l'armée j'installerai déjà un camp de formation sur l'île de Séhéron et un chantier navale militaire sur Par Vollen. Je mettrais en place des patrouilles aux frontières avec des unités de cavalerie pour le côté terrestre et formerais plus de marins qu'aujourd'hui. Et je mettrais sans doute en place des caserne dans chacune des villes avec un officier responsable de la sécurité externe. J'augmenterais aussi le nombre d'esclave pour les camps. Les soldats doivent se battre, eux ils porteront le reste, ainsi les unités seront plus mobile et plus rapide. » Elle regarda le mage, toujours bien droite avant de reprendre « Pourquoi cette question ? Vous désirez savoir si je suis avant tout une va-t-en guerre ? Ou simple chien qui attend ses ordres ? »

Bien qu'elle soit née et est grandi en tant qu'esclave elle n'était ni l'un ni l'autre. Elle n'avait pas eu la chance de pouvoir réfléchir sur les stratégies militaire tout le temps qu'elle le voulait, mais elle savait que la meilleure chance de ne jamais avoir besoin de l'armée était de montrer qu'elle était omniprésente dans tout le pays et surtout bien formée. Si des espions ennemis étaient envoyés ils repartaient avec une conclusion : Le pays est défendu par des soldats entraînés et partout.
Codage par Libella sur Graphiorum
Kera

Kera

compte éphémère
▲ MESSAGES : 48
▲ OCCUPATION : Général de l'armée Tevintide
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Lance, arc, épée et bouclier et dague.
▲ LOCALISATION : Tevinter

Revenir en haut Aller en bas

Dim 19 Mai - 14:01

« La grandeur et la gloire de l'empire... » répéta Aurelius d'une voix basse, ne pouvant empêcher le sourire ironique qui naquit sur ses lèvres. « Voilà bien longtemps que Tevinter persiste à se convaincre qu'elle a encore l'une ou l'autre à laquelle se raccrocher. Et quand je pense à notre histoire, sur le dos et le sang de qui l'empire s'est élevé, je doute qu'il l'ait jamais mérité. Non, général. Je ne me soucie ni de la grandeur, ni de la gloire du pays : je me soucie du peuple, et j'y inclus celles et ceux qui n'ont jamais rien connu d'autres que les chaînes. »

Il ne prenait pas vraiment un risque à se montrer aussi direct. Après tout, le reste du magisterium était au courant de son avis sur la question, et il n'avait jamais cherché à cacher son opinion politique. C'était bien pour ça qu'il n'était pas populaire auprès des réactionnaires et des fanatiques, qui représentaient malheureusement la majorité. La petite plate-forme qu'il avait contribué à mettre sur pieds avec d'autres était encore fragile, et il se demandait souvent s'il en verrait les résultats de son vivant. Au moins cela donnait-il une chose publique sur laquelle ses opposants pouvait concentrer leur attention. S'ils savaient ce qu'il fomentait avec patience dans leur dos et les actions plus directes qu'il avait décidé d'entreprendre... Disons qu'il ne serait probablement pas ici, aujourd'hui, à discuter avec Kera.

Quant à ce qu'il pensait de cette femme en face de lui, il réservait encore son jugement définitif sur la question, et elle semblait faire de même. Ce qui était plutôt encourageant : prendre le temps d'apprendre à connaître ses interlocuteurs valait mieux que les jugements rapides de valeur dont beaucoup trop se montraient coupables.

« Je ne peux pas plus justifier ces ordres aberrants que je ne peux justifier la dernière mode à Val Royeaux. » Il haussa les épaules, dans un geste de frustration et non d'indifférence. « Croyez le ou non, mais faire partie du magisterium ne donne pas toutes les réponses, les anciennes cliques s'y accrochent comme des moules à leur rocher. Et puis il y a l'archonte, et personne ne sait ce qui peut bien lui passer par la tête. » Voilà bien endroit où je n'aurais aucune envie de traîner, mais ça, il ne l'ajouta pas à voix haute. Son instinct avait beau le pousser à la confiance concernant l'officier, il y avait des choses qu'on ne disait pas comme ça dans l'enceinte du palais.

« Je ne peux que faire des suppositions. Peut-être que certains de mes collègues, dans un de leurs rares bons moments, ont voulu mettre en motion les étapes nécessaires pour au grand minimum assurer la défense du pays. Mais quelque chose a dû changer : la peur de trop se mouiller peut-être, d'imaginer que ce serait se montrer faible que d'envoyer des troupes hors des frontières. Par le Créateur, ils auraient aussi bien pu changer d'avis parce que c'était un mardi ! »

Ce n'était probablement pas les réponses que Kera attendait, mais il n'y pouvait rien. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était se montrer aussi honnête que possible : « Je ne peux qu'imaginer les effets de l'inaction chez des soldats qu'on avait préparés pour la guerre. De quels types d'activités supplémentaires parlez-vous ? Je suis curieux, et ça ne fait jamais de mal d'en apprendre plus sur un domaine qu'on ne maîtrise pas. »

Et les forces armées, autant dire que ce n'était pas son rayon. Il était tout à fait disposé à laisser celles et ceux qui s'y connaissaient en la matière avoir toute latitude pour réaliser leurs ordres, et il trouvait dérangeant que le magisterium entrave autant leur liberté de mouvement. Dérangeant, et dangereux. Au bout d'un moment, une telle force pouvait revenir à l'envoyeur. La tentative de putsch -si c'en était bien une- ratée qui avait eu lieu pendant le jeux en était bien une preuve.

« Je vois que vous y avez déjà bien réfléchi : de la part de la cheffe de nos armées, c'est rassurant. » Il était content de voir que sa question avec fait mouche, et qu'elle n'avait pas hésité dans sa litanie de réponses. « Encore une fois, si ça ne tenait qu'à moi et certains de mes collègues, vous auriez tout ça, ou du moins le plus possible. Si je vous ai posé cette question, c'était bien pour m'assurer que vous, au moins, aviez bien les choses en main. L'idée des esclaves... » Il réfléchit quelques secondes, se caressant le menton. « Peut-être qu'il s'agit d'au moins une chose sur laquelle je pourrai vous aider. C'est une motion qui pourrait passer, si mes alliés et moi la présentons habilement. Et beaucoup d'esclaves en bénéficieraient : je pourrais m'arranger pour divertir sur les camps celles et ceux qui courent plus de risques dans leurs domaines à cause des caprices de leurs maîtres qu'à aider l'armée. Et puis qui sait, il y en a peut-être qui pourront se démarquer assez pour prétendre à mieux. Après tout, leur général y est bien arrivé. C'est une possibilité à laquelle tout le monde devrait au moins prétendre. »

La grandeur et la gloire... Ces mots lui revinrent un instant en mémoire, et il s'aperçut qu'il avait une autre question à poser : « Mais dites moi, général. Et vous, pourquoi vous battez-vous ? En-dehors de l'enclin et de la simple survie, je veux dire ? »
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas

Ven 24 Mai - 13:48

Plaidoirie d'appel
Un magister qui se préoccupait du bonheur de ses esclaves ? Voilà bien une première. Même si Kera était née esclave, celui qui lui avait donné un but, une éducation et offert un avenir n'avait cela que dans un but précis qui servait sa cause, d'ailleurs il lui répétait souvent lorsqu'elle voulait faire quelque chose qui n'était pas en corrélation avec sa volonté et ses plans "Je t'ai fais, je peux te défaire" lui disait-il. Alors avoir face à elle un homme qui pensait en premier lieu au peuple et aux pauvres âmes subissant l'autorité parfois violente de maître cupide, c'était au moins aussi rare que d’apercevoir un archidémon deux fois en un siècle.

Mais la général, ne souleva pas les raisons de son combat au sein de l'administration Tevintides. Elle voulait vraiment croire que des personnes aussi importante socialement soit enclin à aider les habitants de l'empire - quel qu'ils soient - à accéder au bonheur et à la liberté, même si cela semblait utopique. Elle préféra plutôt s'attarder sur  la réponse qu'il venait de lui offrir concernant les questions qu'elle se posait sur tous les ordres.

- « C'est bien pour ça que j'ai désirée voir TOUS les magisters en même temps. Il y en aura au moins un qui pourra me donner une réponse. Qui j'ose espérer ne sera pas "parce que c'était un mardi". » Même si cela aurait pu être très drôle pensa-t-elle.

Il était vrai qu'elle ne voyait pas l'Archonte aujourd'hui et qu'aucun rendez-vous avec le grand dirigeant de l'empire n'était prévu, d'ailleurs, même si elle était l'officier le plus gradé, elle ne l'avait jamais vu en privé. Elle recevait ses ordres du magisterium dont certains étaient dictés par l'Archonte, mais jamais elle n'était entré dans une pièce seule avec la dirigeante. Mais elle pourrait bien régler ce problème plus tard, pour l'instant ce n'était ni nécessaire, ni vitale.

- « Vous savez comment on énerve un homme ? Comment on le pousse a vouloir montrer sa valeur au combat ? En le démolissant, aussi bien physiquement que psychologiquement. Poussez pendant des mois les soldats à prouver qu'ils méritent d'être appelés des soldats et non des faibles et ils accumulent assez de colère pour ne pas fuir le champ de bataille, même s'il devait y avoir un dragon en face d'eux. Avec l'entrainement militaire quotidien, vous obtenez des soldats en colère, obéissant. Pratique quand l'ordre est de lancer des troupes à la conquêtes d'un pays ou de lancer une attaque contre l'engeance, mais inutile s'il s'agit de patrouille. »

Le général expliquait de manière décomplexé la méthode de l'armée pour que les recrues soient rapidement opérationnel pour le combat, mais c'était une méthode qu'elle répugnait au plus au point. On l'avait déjà utilisé sur elle lorsqu'elle était partis combattre sur Séhéron et Par Vollen les quelques Tal'vashoff qui restait encore. Lorsque les combats avaient cessés, elle s'était sentie vide, insignifiante, pire qu'esclave de ce besoin de prouver qu'elle savait de battre.

- « Ne vous faites pas de fausses idées. Je n'approuve en rien cela. Seulement, même en tant que général, je ne peux pas faire tout ce que je veux sans l'appui des principaux officiers. »

les événements aux jeux organisés par le divin avait prouvé à son grand dam qu'elle n'avait pas le contrôle sur tous les soldats et cela avait bien failli lui coûter sa tête. D'ailleurs, elle avait placé des hommes de confiance pour savoir d'où les ordres d'attaquer pendant l'événement avait pu venir, mais pour l'instant elle n'avait pas d'informations fiables et solides.

Au final, sa tirade sur les choses qu'elle mettrait en place si elle avait le contrôle à cent pour cent sur l'armée et toutes les décisions, avait fait mouche sur le magister qui désirait maintenant appuyé son plan. Il pensait donc vraiment aux esclaves. Kera n'avait bien sûr pas précisé au début dans le doute et la méfiance, qu'elle désirait mettre en place un système de solde pour eux, mais cela viendrait dans le temps, même s'il était honnête elle ne pouvait toujours pas lui accorder sa confiance, elle réviserait son jugement si jamais son soutien avait un effet bénéfique. En revanche, même si sa proposition d'aide et ses plans pour faire passer la motion étaient alléchant, Kera fut vite renvoyé à une réalité : Elle était une ancienne esclave, comme venait tout juste de le souligner le mage.

Elle savait que partout dans l'empire les gens faisait circuler la rumeur comme quoi elle était esclave avant de devenir général, mais elle n'avait jamais officiellement admis qu'elle était née enchaînée, laissant ainsi planer le doute. Mais il semblait qu'au magisterium cette information soit public. Chose qu'elle n'avait pas pris en compte lorsqu'elle avait demandé une audience, la plaidoirie serait surement une parodie, maintenant qu'elle y repensait.

Mais pas le temps de penser au futur, puisqu'Aurélius venait de lui poser une autre question. Pourquoi se battait-elle ? Au long de sa vie ses raisons avaient été nombreuses. Pour survivre un jour de plus, pour sortir de l'esclavage, pour prouver sa valeur, s'imposer en tant que citoyen libre, mais jamais elle ne s'était vraiment posé pour y réfléchir chaque fois cela lui paraissait évident, et pourtant au moment de répondre, elle doutait.

- « Pour quel raison je me bat ? » Dans sa tête les réponses fusaient, mais ne lui semblait pas juste. « Je me bat pour qu'un jour une enfant n'ait pas à connaître la séparation avec sa famille afin d'être envoyé dans une fosse de combat et de risquer sa vie jour après jour, simplement pour le divertissement des autres, ne recevant pour récompense qu'un morceau de pain et le droit de respirer une nuit de plus. Voilà pourquoi je me bat. »

Si les leçons d'histoire avec son ancien maître lui avait appris quelque chose c'était bien que chaque grand nom de l'Empire avait laissé une trace ineffaçable dans les mœurs de Tevinter. Alors s'il fallait conquérir Thédas tout entier pour arriver à son but elle ne reculerait pas.
Codage par Libella sur Graphiorum
Kera

Kera

compte éphémère
▲ MESSAGES : 48
▲ OCCUPATION : Général de l'armée Tevintide
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Lance, arc, épée et bouclier et dague.
▲ LOCALISATION : Tevinter

Revenir en haut Aller en bas

Dim 26 Mai - 10:30

« Ce n'est pas parce que le magisterium fait séance que vous y verrez forcément tous les magisters. » Il grimaça en parlant. Il devenait un peu las d'annoncer -ou plutôt, de confirmer- de mauvaises nouvelles. Parler ainsi de se son gouvernement l'attristait, non pas pour le gouvernement en question, mais parce qu'il réalisait une fois de plus à quel point il était sclérosé par des siècles de repli sur soi-même et de décisions aberrantes. « S'il y en a qui ne se sentent pas concernés ou qui estiment que l'affaire est close, ils peuvent très bien décidé qu'ils ont autre chose à faire malgré la demande d'un quorum plus. En cas de vote, ils n'auront qu'on à se reposer sur l'une de leurs cliques pour s'assurer d'avoir assez de poids. Au final, nous sommes plus un systèmes de lobby qu'un sénat. »

Il s'en était rendu compte très vite, bien avant la fin de la première année de son mandat. Aurelius s'y était même attendu en acceptant la position hérité de son père : ce dernier ne lui avait jamais cachés les défauts du système impérial. Mais son géniteur n'avait jamais abandonner l'idée de faire sa part honorablement, selon les anciennes lois et non pas les caprices de ses collègues. Ce qui avait fait de lui, pourtant un homme modéré à l'excès dans presque tous les aspects de sa vie, un magister trop moderne pour la plupart des réactionnaires. Et concernant Aurelius, c'était encore pire : il faisait parti de ce petit groupe qui ne perdait pas une occasion de défier le reste du magisterium sur des points établis depuis toujours. Il avait appris à former sa propre clique pour survivre dans l'arène de la politique, et il n'était pas près de s'arrêter en si bon chemin.

« J'aimerais bien savoir qui est à l'origine d'une telle...tactique pour motiver nos combattants. Si motiver est le bon mot. Peut-être que je me trompe, je suis tout sauf un expert en la question, mais j'ai la très nette impression d'y voir un récit prompt à la catastrophe, qu'on parte en guerre ou non. D'autres sont prêts à se battre pour leur pays et cela leur suffit, mais j'avoue volontiers que notre pays à nous n'est pas du genre à inspirer une telle loyauté. Alors qu'on arrive à une telle extrême pour maintenir la rage chez nos soldats ne me surprend pas, même si cela me rend un peu triste. Quel choix ont-il ? » Il balaya l'air d'une main dans un geste de frustration. « C'est aussi pour le peuple plus que pour l'idée d'un pays que l'on devrait se battre. Que l'on devrait gouverner. Pour qu'ils puissent avoir la certitude que le lendemain suit la nuit, que le monde continue de tourner et que leur vie ne risque pas de s'arrêter brutalement sur un caprice de puissant. »

Aurelius Argento se sentait physiquement écœuré, et ce ne serait ni la première ni la dernière fois que tout cela lui laisserait un sale goût dans la bouche. Il était désolé pour Kera, à qui il ne pouvait donner des réponses satisfaisantes ni l'assurer de ses demandes, il se sentait désolé pour lui qui posséder un pouvoir si faible quant à changer les choses qu'il ne vivrait probablement pas assez longtemps pour en voir le résultat si le moindre résultat était possible, et il se sentait plus que désolé pour le peuple et les esclaves qui constituaient le gros d'un empire qui les considérait comme des denrées de plus dont avait la propriété.

« La colère est dangereuse, dans le sens où si elle ne trouve pas la cible qu'on lui est désignée, elle risque fort de se retourner contre celles et ceux qui l'ont provoquée en premier lieu. Je suis heureux d'entendre que ce n'est pas votre tactique favorite, et je connais la pression des officiers -ou du moins des officiels, en ce qui me concerne. Là encore, si vous n'aviez pas cette pression, ces officiers-là -ou si vous pouviez les choisir- comment feriez-vous, juste vous, pour motiver votre armée ?»

Cela revenait presque à parler de chimère, mais l'exercice restait intéressant, et cela permettait à Aurelius de continuer à en apprendre beaucoup sur son interlocutrice. Et puis qui sait ? S'il y avait ne serait-ce qu'une maigre chance pour que ces deux-là arrivent à se faire entendre et instaurer au moins une tactique qui avait réellement du sens, autant en faire le tour. Puis il réfléchit longuement aux derniers mots du général, le menton dans une main, son regard plongé dans celui de la femme comme pour la sonder un peu plus, au-delà des mots. Et il aima ce qu'il y vit.

« C'est la meilleure raison de se battre, ça et protéger les innocents. Et de mon point de vue, tous les esclaves sont des innocents livrés à la machine impitoyable d'un empire qui ferait mieux de s'écrouler pour enfin devenir quelque chose dont on pourrait se sentir honoré de servir plutôt que honteux d'y être lié par devoir. » Il ne se souciait plus de garder pour lui ses propos dissidents ; ils étaient seuls, et il avait déjà décidé de faire confiance à Kera pour le meilleur et pour le pire. « Les chaînes doivent tomber, les arènes doivent fermer, et aucun être pensant ne devrait avoir à porter le collier ou la marque d'un maître. Si je suis revenu en Tevinter après avoir fui mon pays pendant vingt ans, si j'ai accepté de prendre la succession de mon père, tué par les manigances de l'archonte, c'est bien parce que je crois que ce n'est que de l'intérieur que l'empire pourra être changé...ou détruit. »

Et sur ces mots il continua de fixer le regard de la femme, assumant chacun de ses mots, chacune de ses convictions, prêt même à se faire arrêter sur le champ si l'officier finissait par choisir la loyauté de son titre envers l'empire. Mais quelque chose lui disait que cela allait se passer différemment. Il voulait y croire ; non, il avait besoin d'y croire !
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas

Jeu 4 Juil - 13:56

Plaidoirie d'appel
Dans une élan de naîveté elle avait cru que le fait que le général de l'armée impériale demande une audience aurait suffit à réunir l'ensemble des magister, mais encore une fois la bureaucratie avait sa raison que la raison ignorait.

- « Ils ne se déplaceront pas tous pour voir "un pion". Je n'sais pas à quoi je m'attendais. »

Le dépit s'entendait très clairement dans la voix du soldat. Mais elle ne ferait pas pour autant marche arrière, elle attendait beaucoup de cette audience et espérait sincérement que le ordres allaient changer. Après tout la meilleur défense c'était l'attaque alors les hauts fonctionnaires allaient devoir l'entendre.

L'explication du magister en face d'elle lui expliqua clairement la logique du sénat. Un endroit où l'on s'assurait que nos passes droit soient bien gardés et dont au final les décisions semblait souvent définitives. Bon sang, mais quel ramassis d'incapable, idiot et autres noms d'oiseaux. La chose que Kera ne comprenait pas vraiment c'est pourquoi cet Aurélius semblait si ouvert et parlait à la général des rouages du sénatorium sans crainte et surtout sans langue de bois.

- « Et même si vous êtes le premier à critiquer ce système vous en jouez également. »

Ecoeuré ou non, c'était la réalité. Beaucoup de personnes rejoignaient l'armée dans l'espoir d'y trouver un endroit meilleur, où ils seraient enfin à l'abri dans des baraquement de bonnes qualités, la chaleur en hiver, l'ombre en été et surtout une solde chaque mois. Mais avec tout ces avantages, ils n'avaient pas vus les sacrifices à faire, notamment celui de sa vie à l'Empire et de son état psychologique. Kera elle n'avait pas eu le choix, mais depuis toute petite elle n'avait guère le choix. Elle subissait, elle résistait et elle surmontait les difficultés sans chercher à s'échapper, pour elle seul le temps pouvait permettre à sa vie de devenir plus douce ou de s'arrêter définitivement. En un sens, elle était formatée pour être un soldat pour qui la désertion n'existe pas.

- « Encore une questions sur mes idées d'un futur utopiste ? Si ça vous amuse, j'ai souvent pensé que les autres royaumes se débrouillaient beaucoup mieux que nous sur le moyen d’insuffler l'amour de la patrie et de ses terres. Et c'est sur ce point que l'on doit travailler, dans un premier temps, il faudrait que chaque enfants âgé de 5 ans rejoignent l'école militaire, toutes les petites filles, les petits garçons, les esclaves, les paysans, les citadins, les nobles et les mages. Pendant 10 ans, ils doivent apprendre l'histoire de l'Empire, sa géographie, ses particularités, et surtout servir les citoyens. Alors à l'âge de 15 ans, ils seraient en droit de rentrer chez eux, ou de rejoindre l'armée en tant que recrue et continuer la formations aux armes et aux tactiques militaires. C'est en réunissant tout le monde dans la même galère que peut naître une envie de fraternité. »

Toutes les idées, toutes ces remarques qu'elle s'était faites, elle avait des carnets remplis d'annotations dans son appartement à la caserne relatant toutes les choses à changer et améliorer, les idées utopistes, les choses qu'elle aimerait qu'un jour l'empire soit capable de faire, mais c'était bien la première fois qu'elle le disait à haute voix.

Finalement le magister et elle avait plus de point commun que de différences, en enlevant le statut et l'origine. Il n'était sans doute pas l'un des plus dangereux au sein de cette institution, mais il restait un homme avec du pouvoir et donc avec un héritage de respect et de crainte. Mais le général, sur la défensive depuis le début de leur conversation commençait tout juste à relâcher sa vigilance. Il semblait assez honnête et utilisait des mots assez dure pour signifier à Kera qu'il n'était en aucun cas une menace pour elle.

La suite de leur échange cependant crispa un peu le soldat. Ils venaient à l'instant de tout déballer. Était-il fou au point de tenir de tel propos juste devant l'antichambre du sénatorium ? Ses mots reliés à son regard plongé dans le sien ne faisait que rendre cette scène irréaliste. Elle n'aurait elle, jamais osé parler ainsi en ce lieu, car si les murs pouvait avoir des oreilles, ils pouvaient également avoir des glaives voir pire.  

Elle laissa passer quelques secondes de blanc, puis elle se dit rapidement que tout cela devait sans doute être un test pour connaître où allait sa loyauté. Aucun magister sain d'esprit de raconterait ainsi ses ambitions sans craindre de se faire arrêter par les soldats liés directement à l'Archonte. Et si ce n'était pas un test ? Dans tous les cas, si Aurélius était bien décidé à la soutenir dans sa plaidoirie, alors ne ferais rien contre lui. Si ces idées étaient authentiques et que ses paroles véridiques, alors elle ce serait sans aucun doute l'un des rares alliés qu'elle pourrait se faire dans la haute.

- « Je dois quand même vous accorder un point Magister Argento.» Elle fit une pause en soutenant le regard du mage et esquissant un sourire. «  Vous ne manquez pas de cran et de courage. Cependant, si j'espère compter sur votre soutien, ce serait bien si vous ne teniez pas ce discours aux quatre coins du pays. La plupart des gens n'hésiterait pas une seconde à taxer vos idéaux de trahisons. Alors faites moi une fleur, rester au magisterium encore un temps. Et la tête sur les épaules c'est plus pratique. »  

Alors, était-ce un test ? Elle ne le saurait sans doute que bien plus tard, si cela se retournait contre elle un jour, ou si cela servait ses plans. Dans les deux cas elle l'apprendrait au dernier moment. Et pourtant, en elle naissait quelque chose qu'elle n'avait éprouvé qu'avec des camarades esclaves dans les arènes, la confiance. Serait-ce le début d'une collaboration fructueuse ? Ou d'une entente qui les mènerait tout droit au tombeau ?
Codage par Libella sur Graphiorum
Kera

Kera

compte éphémère
▲ MESSAGES : 48
▲ OCCUPATION : Général de l'armée Tevintide
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Lance, arc, épée et bouclier et dague.
▲ LOCALISATION : Tevinter

Revenir en haut Aller en bas

Sam 6 Juil - 22:17

« Malheureusement, il en faut plus pour que l'entier du magisterium se déplace. Peut-être l'archidémon venant frapper à la porte, mais même là, j'en doute. A vrai dire, je ne serais pas plus étonné que cela si plusieurs de mes collègues ne lui remettraient pas plutôt les clefs du royaume. Des rumeurs courent... »

Il haussa les épaules, comme pour dissiper ces rumeurs-là. Et pourtant, il était plus sage d'assumer qu'il s'y trouvait une part de vérité, particulièrement en Tevinter. On y dénichait bien des recoins où les anciens dieux y avaient la vie tenace, et plus d'un culte avait prétendu être prêt à les servir à nouveau au fil des âges. Mieux valait garder les oreilles qui traînent, de toute façon, et Aurelius s'était arrangé pour en avoir un certain nombre. Au sein du peuple, mais aussi chez les esclaves, qui grossissaient petit à petit le réseau qu'il avait commencé à mettre sur pieds peu de temps après son retour au pays. Le genre d'oreilles auxquelles personne ne faisait vraiment attention, ce qui permettait d'en apprendre long pourvu que l'on sache trier et recouper les informations. A bien y réfléchir, il y avait plus d'un magister influent qu'il pouvait imaginer adorer les anciens dieux...et pas que. Il n'avait pas envie d'y penser, mais il n'avait pas trop le choix, les implications étaient trop grandes.

« Je crains que comme en ait témoigné l'attaque pendant les jeux de l'arène, l'ennemi le plus pressant vienne de l'intérieur. Il nous sera difficile de lutter contre un enclin si nous fissions par nous écrouler de nous-même. »

Il se demandait ce que la générale pouvait savoir sur tout cela. Vu son historique, elle devait aussi avoir des liens qui comptaient, et probablement son propre réseau. A eux deux, peut-être bien qu'ils finiraient par apprendre quelque chose qui vaille la peine, et qui leur donnerait une cible concrète contre laquelle s'unir.

« Si je joue du système, c'est pour mieux trouver un moyen de le changer. Seulement, voilà qui prend du temps. Honnêtement, je ne suis pas sûr d'en voir les résultats de mon vivant, si résultats il devait finir par y avoir. Disons que je préfère m'assurer que les changements puissent fonctionner sur la durée ; et puis ce n'est pas comme si j'avais de quoi organiser une révolution. »

Ce n'était pas l'envie qui lui en manquait, dans certains de ses fantasmes. L'idée de s'attaquer au magisterium avant d'aller brandir la tête de l'archonte au bout d'une pique lui était plutôt séduisante. Irréalisable dans l'état actuel des choses, mais séduisante. Non, il lui faudrait agir par d'autres moyens, plus détournés. Continuer d'amasser de plus en plus d'influence, réunir les bonnes personnes, agir uniquement aux bons moments. La révolte sanglante était rarement pratique en réalité, et elle n'avait jamais vraiment fonctionné en Tevinter. La fois où l'empire avait bel et bien être failli changé pour de bon, c'était du temps pas si lointain où des êtres tels que Dorian Pavus et Maevaris Tilani avaient presque réussi à faire basculer le pouvoir et à réformer l'empire pour de bon. Il restait convaincu qu'aujourd'hui encore, c'était le meilleur moyen d'agir.

« Les autres royaumes s'en tirent peut-être mieux que nous sur la question, mais je ne suis pas sûr qu'ils le doivent à la conscription obligatoire. » Voilà un point sur lequel il sentait que Kera et lui n'allaient vraiment pas être d'accord. Le plan qu'elle venait de lui deviser ne lui paraissait pas appréciable le moins du monde, même s'il prit soin de conserver un visage neutre tandis qu'elle parlait. Il prit aussi le temps d'y réfléchir, avant de continuer : « L'éducation, voilà qui serait indispensable pour toutes et pour tous. Mais l'idée d'imposer un quelconque service militaire sur une aussi longue période... Ce ne serait pas ma façon d'agir. A mon avis, une telle obligation risquerait de produire son lot de mécontents, au moins autant qu'on peut en trouver aujourd'hui. Plutôt que de jeter les bases de l'amour du pays, voilà qui aurait de quoi cultiver de sacrés ressentiments... Et je ne crois pas au patriotisme aveugle : après tout, c'est aussi ce qui a fait de l'empire ce qu'il est aujourd'hui. On devrait servir son pays parce qu'il nous inspire et parce que l'on le souhaite, plutôt que d'y être forcé. »

C'était sans doute lui l'utopiste, pour le coup. Il en avait bien conscience, mais il ne pouvait pas souscrire à un tel modèle, il y avait trop de points qui ne réussissaient pas à le convaincre. La fraternité, c'était bien beau, mais il doutait que la rendre obligatoire en soit un vivier prometteur.

« J'ai envie de croire que ce sont les frères et sœurs qu'on se choisit qui restent pour la vie. Nul doute forgés dans l'adversité, mais choisis. » Et s'il n'attendait pas de l'officier une telle amitié, du moins espérait-il qu'ils sauraient faire de bons alliés malgré leurs points de vue différents sur certaines choses. Il sourit, acceptant les compliments : « J'ai le courage que je me donne, celui qui naît de l'impossibilité de fermer les yeux face l'injustice quand elle est aussi flagrante. J'espère aussi avoir celui de la bataille, le moment venu. Ce sont des compliments que je vous rends, générale : du cran et du courage, vous n'en manquez pas non plus. Et je sais qu'ils protégeront celles et ceux qui en auront le plus besoin, le moment venu. Quand nous n'aurons plus d'autre choix que de nous mêler d'un tel conflit. Et je compte garder ma tête aussi longtemps que possible sur mes épaules, soyez-en assurée ; j'ai fini par m'y attacher, et elle m'a toujours bien servi. »

Puis, plus sérieux, et totalement sincère : « Je ferai de mon mieux pour nous préparer à ce qui nous attend, générale. Et quoi qu'il arrive...et bien, je suis heureux de vous avoir à nos côtés. Quoi que puisse en penser le reste du magisterium. Je sais que nos avis divergent sur certains points, mais j'ose espérer que cela ne nous privera d’œuvrer ensemble pour le bien du peuple. J'ai même envie de croire que cela aura de quoi nous rendre complémentaires, mieux à même d'agir sur tous les fronts en cas de besoin. »
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas

Mer 10 Juil - 13:15

Plaidoirie d'appel
Il n’était pas très difficile d’imaginer l’ensemble du magisterium se plier à la volonté d’un archidémon pour que les anciens dieux gouvernent de nouveau Tevinter et l’Empire. Mais encore une fois ce ne serait voir que le pouvoir sur le court terme. Kera se désolait d’être général d’un empire en perdition…

- « Les rumeurs ne courent pas sans raison hélas… »

Et elle en savait quelque chose, lorsqu’elle avait gravi les échelons de l’armée des rumeurs circulaient sur son passé et toutes étaient véridiques, ou presque. Elle n’avait jamais participé à un rituel de magie du sang, ça c’était sûr, mais son passé d’esclave, son lien avec un magister qui désirait rester le plus discret possible tout était vrai.

Autres problèmes effectivement l’attaque qui avait eu lieu pendant les jeux organisé par le Divin. On avait rapporté à Kera un rapport détaillé et la présence des soldats de l’armée dans les insurgés, une préoccupation qui avait mené à une mesure de chasse aux sorcières dans les rangs même de l’armée et qu’elle menait toujours, sans résultats pour l’instant.
On utilisait souvent le mot "urgence" ces derniers temps, et trop de choses devenait "urgentes". D’où l’importance d’envoyer l’armée en mission, avec la majorité des soldats loin de la capitale et des intrigues politique le nombre d’insurgés seraient sans doute moins nombreux et si par hasard la plupart mourrait contre les engeances, ils mourraient dans l’honneur de défendre la patrie, mais le magister ne voyait jamais les choses comme ceux qui étaient sur le terrain.

- « Si ce n’est qu’une question de logistique vous ne vous êtes pas encore fait les bons alliés » dit-elle avec un grand sourire.

Une révolution en tant que général était facile à mettre en place, mais sans l’appui du magister toute révolution était destinée à périr dans d’atrôces souffrance comme un rituel de magie du sang ou par le feu. Ce qui avait fait tenir à carreau tous les généraux en place jusqu’à présent. Kera avait eu l’idée plusieurs fois de renverser avec son contrôle sur l’armée le système, mais après analyse s’était vite ravisée, rien de bon ne pouvait sortir de confrontation entre l’armée et les mages.

- « Mais ce ne serait pas la meilleure solution pour l’instant. Vous avez raison. Cela me coute de l’admettre, mais la bureaucratie à encore de beaux jours devant elle. »

Sur la question du service militaire que Kera avait imaginé Aurélius ne semblait pas d’accord et il l’exprimait clairement, tout en proposant des pistes de réflexion. S’ils n’étaient pas en plein du milieu du nid de vipére elle aurait sans doute appréciée s’assoir avec lui et continuer à en discuter avec une boisson, mais malheureusement ils n’auraient pas cette possibilité aujourd’hui. Servir un pays qui inspire ? Elle sentie une chaleur d’énervement montée en elle.

- « Mais en quoi Tevinter peut encore inspirer les générations d’esclaves ? Si ce n’est en leur donnant l’opportunité d’apprendre, même au sein de l’armée un esclave reconnait la chance quand on lui propose. Pour quelqu’un qui trime tout les jours rejoindre l’armée, en tant que cartographe, soldats ou bien même en tant que responsable des balais devient une chance magister. »

Elle s’arrêta net et prit une grande inspiration pour se calmer, lâcher ses nerfs n’étaient clairement pas la meilleure stratégie pour l’instant.

- « Pardonnez-moi. Je sais simplement que ceux qui sont soumis à un maître ne demande pas à ce qu’on les libère dans un siècle, mais ils veulent vivre sans avoir peur du lendemain maintenant. »

Le sujet de l’esclavage était encore quelque chose qui lui faisait perdre son contrôle et elle le savait, malheureusement pour elle la plupart des personnes qu’elle rencontrait maintenant connaissait ou du moins croyait dans les rumeurs sur ses origines et dans les hautes-sphères difficile de cacher son passé d’esclaves dans les fosses de combats.

Courageux, c’était le mot qui définissait le magister dans la position où il était certes, mais il avait aussi une attitude suicidaire. Malgré tous les compliments qu’elle lui avait lancé lui était retourné. Une plaisanterie sur sa tête qui n’était pas désagréable à regarder, et il revint au sujet d’un ton plus sérieux. Lui aussi voyait un avenir avec une alliance entre eux deux. Kera demandait encore à voir ce que tout cela pouvait amener, mais après la discussion qu’il venait d’avoir elle avait envie d’y croire. Le magister Argento semblait être le bureaucrate qu’elle respecté et qu’elle avait envie de voir à la tête du pays.

- « J’ose espérer que tout ceci ne mènera pas à notre ruine à tous deux, bien que vous ayez plus à perdre que moi. Il nous faudra de nouveau discuter Magister Argento, qui sait nous pourrons sans doute arriver à une conclusion d’un avenir utopique réalisable. Pour tout ce qui est du domaine de la politique rien ne me réjouis plus que d’avoir enfin un interlocuteur qui réfléchit au-delà des intérêts privés avant de prendre une décision. »

Ils le savaient tout deux, il ne restait que peu de temps avant que Kera ne soit appelé à entrer dans cette enceinte, tel un gladiateur qu’on envoie au milieu de l’arène pour défendre sa vie. Cette fois elle pouvait compter sur le poids d’un allié et c’était assez rare pour l’angoisser légèrement.
Codage par Libella sur Graphiorum
Kera

Kera

compte éphémère
▲ MESSAGES : 48
▲ OCCUPATION : Général de l'armée Tevintide
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Lance, arc, épée et bouclier et dague.
▲ LOCALISATION : Tevinter

Revenir en haut Aller en bas

Mer 17 Juil - 17:14

« Non, effectivement. Il existe bien des rumeurs sans fond de vérité, mais il n'y a pas une vérité qui ne soit pas d'abord exprimée sous la forme d'une rumeur. Le truc, c'est de savoir les différencier. »

Et ce n'était pas quelque chose de facile. L'art de décrypter les rumeurs était un art délicat, subtil, qui demandait une très bonne interprétation de ses prochains et de leurs interactions. Aurelius s'estimait doué dans ce domaine, mais il avait vite compris qu'un seul homme n'y suffirait pas. Il avait mis sur pied un réseau dès qu'il en avait eu l'occasion, recrutant aussi bien parmi la populace que les esclaves, voire quelques officiels et militaires. Et -les moins nombreux- il avait su convaincre certains de ses collègues les plus prompts au changement et les moins conservateurs, presque tous parmi les plus jeunes. Petit à petit, il commençait à avoir accès à une véritable organisation, mais il se révélait encore prudent dans la manière de l'utiliser.

« J'admets que la logistique me fait un peu défaut. Notamment parce que j'attends de trouver les personnes les plus adeptes à gérer cette partie-là, plutôt que d'y aller à l'aveuglette en risquant de faire des dégâts. » Aurelius avait certes son ego, mais il était assez humble pour admettre quand ses capacités étaient dépassées. Enfin, la logistique ne lui posait pas un problème en soi -il en avait appris long lors de ses voyages, gérant les affaires familiales à travers le continent- mais il de nouveau il ne pouvait pas tout accomplir seul. Et la logistique militaire, celle qui pouvait s'avérer utile en cas d'une hypothétique révolution -qu'elle se fasse rapidement ou sur la durée- était encore quelque chose d'autre. Quelque chose dont il finirait par besoin, et qui impliquait de se faire des alliés comme Kera.

« La bureaucratie sera toujours un mal nécessaire, j'en ai bien peur. Mais j'espère pouvoir la rendre accessible à toutes et à tous. Et surtout, la plus juste possible. Ce ne serait jamais parfait, mais aucune situation ne l'est. Et puis cela ne pourra qu'être mieux que ce qu'on a. » Il prit quelques instants de plus pour réfléchir à sa réponse. « Je pense que les esclaves ont droit à l'apprentissage qu'ils désirent, qu'il s'agisse de l'armée ou d'autre chose. Je veux pouvoir leur donner le choix. Je veux qu'il n'y ait plus d'esclaves. »

Voilà, c'était dit. Au plus profond de lui-même, Aurelius considérait le choix comme la véritable liberté. C'était une tâche pratiquement incommensurable au sein d'un pays comme Tevinter, mais d'autres y avaient cru avant lui, et il allait faire de son mieux pour marcher sur leurs traces. Il allait tout faire pour, tout en sachant ce qu'impliquait un échec. Si cela devait mal se passer, peut-être bien qu'aucun plan de secours ne lui permettrait de s'en sortir... Mais s'il pouvait contribuer à la liberté de ne serait-ce qu'une poignée d'esclaves de plus d'ici là, il estimait que ça en valait la peine.

« Mieux vaut risquer notre ruine que de rester les bras croisés, vous ne pensez pas? » Il lui dédia un des fameux sourires à la Argento, plein de confiance et de brave ; mais son regard exprimait la sincérité la plus totale. « Nous reparlerons, générale, j'y compte bien. Quelque chose me dit que nous saurons nous entendre là où ça compte. Je suis tout autant ravi d'avoir une interlocutrice sur qui je pense pouvoir compter dans les domaines qui m'échappe. »

Un esclave, discret et silencieux, s'était dirigé vers Aurelius, lui chuchotant quelque chose à l'oreille. Aurelius le gratifia d'un sourire et lui serra l'épaule -c'était l'un des hommes de son réseau- avant de se tourner vers Kera : « Il semblerait que la séance soit prête pour votre plaidoirie, générale. Je vous souhaite bon courage, et sachez que vous me compterez parmi vos supporters. Nous nous reverrons plus tard, j'y compte bien. »

Il fit signe à Kera de le précéder à l'intérieur, avant de prendre sa suite. Connaissant le magisterium, il s'attendait malheureusement à un résultat qui ne plairait guère, mais il avait l'impression d'avoir réussi à faire la rencontre fructueuse qu'il attendait. Restait à voir si l'avenir cimenterait cette alliance, et qu'ils sauraient l'employer à bon escient.
Aurelius Argento

Aurelius Argento

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie

http://plumederenard.hautetfort.com/

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires